Renault Trucks : la saignée de l’emploi continue !

Mardi dernier, le couperet est tombé. Lors du comité d’entreprise extraordinaire organisé ce 28 avril, Renault Trucks, filiale du groupe Volvo, a annoncé la suppression de 591 postes en France, dont 512 sur le site Vénissieux / Saint-Priest. Une véritable saignée pour cette entreprise qui intervient un an après le plan de restructuration ayant déjà entraîné la suppression de 508 emplois, dont 319 sur les sites de Vénissieux et Saint-Priest, ainsi que la disparition de 800 postes de prestataires et intérimaires.

Une décision inacceptable et révoltante ! D’autant plus que les ventes du constructeur de poids lourds ont augmenté de 35 % sur le premier trimestre 2015. Pire encore, de 2001 à 2013, 83 % des 11 milliards de bénéfices réalisés par le groupe Volvo ont été distribués aux actionnaires sous forme de dividendes.

Une fois de plus, c’est un des fleurons industriels de la région qui est mis à mal par un fonds de pension prédateur. Quid des emplois, quid de nos industries, de nos savoir-faire ? C’est le même scénario qui se répète inlassablement : dividendes pour les actionnaires, plans sociaux pour les ouvriers !

Aujourd’hui, il est temps de stopper la course à la rentabilité du fonds de pension Cevian, pour qui l’entreprise et la production ne sont que des machines à sous !

Tout doit être fait pour contrer ce nouveau coup dur qui vient frapper en plein cœur ce constructeur historique. C’est la raison pour laquelle je demande que soit organisée, en urgence, une table ronde, sous l’égide du Préfet, en présence de la direction de Renault Trucks, des élus des villes concernées et des organisations syndicales.

Je tiens à assurer mon soutien et ma solidarité aux salariés qui luttent actuellement pour préserver leurs emplois et sauvegarder ce patrimoine industriel unique.

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