Cette délibération me permet de réaffirmer deux priorités de notre majorité.
La première est que nous ne laisserons pas tomber l’ambition culturelle qui a toujours été la nôtre, ici, à Vénissieux. Malgré les coupes drastiques de l’Etat, nous continuons de consacrer 9% de notre budget, à la culture. Plus qu’un effort, c’est un pacte que nous nouons avec nos équipements, avec nos personnels, avec la jeunesse et la création, avec le public, avec cette culture populaire si précieuse, dans le cadre de l’aménagement du territoire, et de l’animation de la vie des quartiers. J’entends bien les discours de la droite réactionnaire et démagogique, comme quoi la culture, en temps de crise, devient un enjeu secondaire, accessoire. J’entends ces discours, mais je ne les accepte pas, je les rejette, aussi bien sur le fond que sur la forme. C’est justement en temps de crise, quand le lien social se délite, quand l’entité collective se fracture, comme l’année 2015 nous l’a malheureusement montré, que l’enjeu culturel devient vital. Stop au populisme, stop aussi à cette hypocrisie du double discours. Que pèse la belle et grande universalité de la culture, face aux politiques d’austérité qui la détruisent, qui ne font qu’en réduire le champ et l’action, sur l’ensemble du territoire, mais aussi au cœur de nos quartiers. En janvier dernier, pour répondre au pacte de responsabilité du gouvernement, qui n’a par ailleurs aucun effet sur l’emploi, un quart des communes envisageait de réduire leurs subventions au domaine sportif de 25%, et de 95% au domaine culturel ! Voilà la réalité du terrain, voilà les conséquences concrètes, des chutes des dotations de l’Etat vers les collectivités. Notre réponse, au contraire à Vénissieux, c’est l’ouverture d’un nouvel équipement culturel, Bizarre !, au croisement des cultures urbaines et musiques actuelles, un lieu tourné vers sa jeunesse, un lieu d’échanges et de création.
Bizarre !, bénéficiaire d’une dotation politique de la ville de l’Etat (ex-DDU), de plus de 1,1 million d’euros, et déjà labellisé Scène de Musiques Actuelles, a reçu une double reconnaissance, pour le moins prometteuse. Une réponse par la culture, à la propagande de la haine, du repli, une réponse pour le vivre ensemble, que nous, nous défendons, dans les paroles et dans les actes.
La deuxième priorité illustre le travail de mutualisation, que nous menons avec détermination et efficacité, depuis plusieurs années. Les statuts de la Régie Autonome du Théâtre de Vénissieux, en vigueur depuis 1997, sont modifiés et élargis, afin de gérer les deux équipements : le Théâtre, dont nous avons célébré les 30 ans d’existence, et Bizarre !, composé d’une salle de concert, d’un espace de création, d’une salle multimédia, et de trois studios de répétition.
Mutualiser et rationaliser nos dépenses de fonctionnement, ne nous interdit pas de faire avancer la culture à Vénissieux, ce qui est essentiel.
En conclusion, je tiens à saluer le travail mené par nos services et le théâtre. Il reflète la dynamique et les synergies, développées entre la ville et la culture, et entre les équipements eux-mêmes. C’est le gage d’une création, vivante, et proche des habitants.
Je vous remercie.
