Je suis heureuse d’accueillir Nathalie Ferrand, pour la présentation et la dédicace de son livre « créateurs de roses, à la conquête des marchés de 1820 à 1939 ».
Vénissieux possède un riche passé de rosiéristes qui ont contribué à faire connaître notre ville, bien au delà de ses frontières, et même au niveau international. Pernet-Ducher, Schwartz, Croibier, ont marqué de leur empreinte l’histoire de la rose lyonnaise.
Notre ville, et en particulier, les quartiers du Moulin à Vent et de Parilly, fut longtemps un territoire de maraîchage et de culture de la rose.
La rose «La Vénissiane », créée en 1999, en hommage à Pernet-Ducher, témoigne de la richesse de notre passé de rosiéristes.
La sortie du livre de Nathalie Ferrand trouve toute sa pertinence, puisque le 17ème congrès mondial de la rose se tient cette année, pour la première fois en France, à Lyon, du 27 mai au 1er juin. Nous y sommes d’ailleurs associés, et des visites des congressistes sont prévues sur les tombes de rosiéristes vénissians, à l’ancien cimetière, le 29 mai prochain. Sépultures que la ville continue d’entretenir, pour préserver la mémoire vénissiane.
Ce cimetière est d’ailleurs fréquemment visité tant pour les tombes des rosiéristes, que pour ses monuments funéraires. A cette occasion, je tiens à saluer le travail de l’association Viniciacum, qui organise régulièrement des visites de ce cimetière.
Les congressistes pourront également découvrir le square Pernet-Ducher, aménagé par la ville sur le quartier de Parilly. Ce lieu de détente accueille une collection de roses anciennes, des principaux rosiéristes vénissians.
Dernièrement, à l’occasion du congrès mondial de la rose, nous avons inauguré une fresque, réalisée en partenariat avec des acteurs économiques de la ville, sur le thème de la rose à Vénissieux, à l’angle de la rue Paul-Bert et du boulevard Ambroise-Croizat. Visible depuis la ligne de tramway, elle marque d’une manière artistique et singulière, l’entrée du centre ville.
Les équipes municipales successives se sont toujours attachées à préserver la mémoire de Vénissieux. Elles ont réussi à conserver un environnement végétal considérable, et notamment ses quatre poumons verts, que beaucoup de villes nous envient. Le label trois fleurs obtenu au concours national des villes et villages fleuris depuis plus de 30 ans, est le résultat d’importants moyens humains, techniques, financiers pour l’embellissement, le fleurissement, la propreté de l’espace public.
L’ouvrage de Nathalie Ferrand, jeune docteur en histoire de l’université de Lyon 2, et chercheuse associée au laboratoire d’études rurales, participe à la transmission de la mémoire, de ce passé riche de femmes, d’hommes qui ont forgé l’identité de notre ville.
Vénissieux, n’a pas seulement une identité populaire, industrielle, elle est aussi marquée par ce passé de rosiéristes, comme le rappelle si bien Nathalie Ferrand dans son ouvrage. Il nous permet de mieux comprendre l’activité du rosiériste, tout en décrivant les trajectoires familiales, au fil des générations.
Ce livre est le fruit de recherches minutieuses, entamées lors de sa thèse universitaire, qui a d’ailleurs remporté le concours 2015 de la société nationale d’horticulture française. Il participe à mettre en avant ce riche passé peu connu des habitants.
Quand j’évoque aux enfants du Conseil Municipal Enfants, lors d’une visite à nos serres municipales, la culture horticole et ces rosiéristes vénissians mondialement connus, la surprise vient aussi de leurs parents, qui découvrent une nouvelle facette de leur ville.
Un autre aspect qui lie l’auteur à notre ville. Notre soif d’apprendre, de transmettre des connaissances, des savoir-faire. Une invitation à porter un nouveau regard sur notre ville qui bouge, évolue, tout mettant en valeur son patrimoine, et en étant fière de ses racines.
La culture est un formidable outil pour découvrir notre passé, s’éveiller au monde qui nous entoure. Dans une période où l’individualisme prime, à Vénissieux, nous sommes très attachés à utiliser ce levier d’émancipation, qui fait aussi la particularité de notre ville.
Je vous remercie. Et je passe la parole à Nathalie Ferrand qui va nous présenter son ouvrage.
