Présentation du compte administratif 2015

C’est l’avenir des communes, et donc du pacte républicain, qui est entre nos mains. Je serai là, vous pouvez compter sur moi, pour défendre les Vénissians, les politiques de proximité, et mener un combat, que je considère comme capital, pour nos villes et notre démocratie.

Le compte administratif 2015 est bon, il est à la fois solide et rassurant. Une bonne nouvelle pour les Vénissians, et l’intérêt général que nous défendons. Une moins bonne pour ceux qui ne cessent de dénigrer notre ville, sans rien proposer, ni rien construire.

Il est bon, mais la pire des lectures serait de croire que les difficultés sont derrière nous, et que l’on peut lâcher la bride, en augmentant les dépenses et les recours à l’emprunt. Nous devons, au contraire, tenir le cap fixé depuis des années, et continuer dans la voie tracée : à savoir, renforcer encore la mutualisation de certaines missions, afin de rationaliser au mieux nos dépenses de fonctionnement ; actionner le levier fiscal, de façon juste et solidaire, et joindre les associations et régies personnalisées, à cet effort partagé.

Pourquoi j’insiste sur ce point :

  • Parce que malgré les bons résultats, j’y reviendrai, le total budget entre recettes et dépenses, montre un déficit de 2 millions, lié à la chute des dotations de l’Etat depuis plus de deux ans.
  • Parce que la hausse de la dotation de solidarité urbaine, ne compense pas la baisse brutale de la dotation globale de fonctionnement, que nous imposent les politiques d’austérité du gouvernement. Entre parenthèses, ça n’est ni le rôle, ni la vocation, ni l’objectif de la DSU, on crée donc un leurre qui n’a pas lieu d’être.
  • Parce que nous n’avons aucune lisibilité sur l’après 2017, pas plus que sur la réforme de la Dotation Globale de Fonctionnement, qui risque de nous pénaliser.

Qui peut dire de quoi, l’avenir des finances locales, sera fait dans deux ans ? Personne ! Quand j’entends le PS local affirmer que les dotations pour la Ville ne baissent pas, je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer.

Je laisse sa propre famille lui répondre, avec ce courrier du 17 juin de Gérard Collomb, qui déclare : « la baisse drastique des dotations de l’État emporte des conséquences sans précédent sur l’investissement et les services à la population. Les dernières annonces nationales ne modifient pas significativement nos perspectives financières sur le mandat. En outre, le manque de visibilité sur les évolutions institutionnelles et financières à venir est facteur d’incertitudes ». Fermez les guillemets, et j’ai envie d’ajouter, fermez le ban !

Enfin, je tiens à signaler que nos budgets ne sont ni opportunistes (l’horizon 2020 par exemple), ni « courtermistes », mais se projettent sur dix à quinze ans. C’est ce temps-là qui compte, pour construire une ville plus agréable, plus solidaire, plus partagée, c’est du moins le temps sur lequel, notre majorité municipale travaille. Pour toutes ces raisons, il serait inconsidéré, malhonnête et même dangereux, de changer de cap.

Ce compte administratif 2015 ne tombe pas du ciel. Il est le fruit d’un travail entamé par la ville, depuis de nombreuses années, il est le résultat et l’addition de nos budgets 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, et je pourrais remonter plus loin encore, il s’inscrit donc dans une durée, celle de l’élaboration de finances locales solidaires, au service de tous les Vénissians et de l’intérêt général. Les résultats sont là, et la situation, on peut le dire, est saine. Entre 2014 et 2015, la capacité de désendettement est passée de 9 ans à 6 ans, quand la dette par habitant, passe elle, de 980€ à 941€ ! Il faut mettre ces chiffres en parallèle avec les 1 500 à 3 000 communes dans l’incapacité fin 2015, d’équilibrer leurs budgets.

Mettre en parallèle ces chiffres avec de très nombreuses villes surendettées, certaines en quasi faillite, et avec cette prévision, que 2 communes sur 3 en France, risquent d’être dans le mur dès 2017 !

Ce ne sera pas le cas de Vénissieux, ce qui ne nous empêche pas de dénoncer les effets dévastateurs des politiques d’austérité, menées à l’encontre des collectivités territoriales. Il est important de constater également, que le dynamisme et le développement de Vénissieux, trouvent une traduction réelle, dans le résultat positif de ce compte administratif 2015.

Sous la pression des maires, de gauche comme de droite, et par électoralisme à un an de la présidentielle, François Hollande a annoncé un allègement de l’effort demandé aux collectivités territoriales. Pour le budget de Vénissieux, au lieu de perdre 7 millions d’euros d’ici 2017, nous perdrons un peu plus de 6 millions d’euros. C’est considérable, et pour donner un exemple concret aux Vénissians, ce manque à gagner représente quinze années de fonctionnement d’une crèche de 30 places ! Nous faisons face à ces politiques d’austérité dévastatrices, mais que l’on ne se trompe pas, elles nous pénalisent très lourdement, à Vénissieux comme partout en France. Elles pénalisent les habitants, elles pénalisent tout le tissu associatif, elles pénalisent, enfin, les politiques sociales, culturelles, d’emploi et de proximité que nous menons, pour aider et accompagner tous les Vénissians. Où s’arrête la logique de rationalisation des moyens, et où commence la dégradation de l’offre de service public ? Dégradation de l’offre de service public et rétractation de l’investissement, qui nous contraint déjà, à effectuer des choix délicats, entre projets structurants.

Voilà les vraies questions que nous devons nous poser, voilà ce que je dénonce, voilà le véritable enjeu de politique nationale et européenne, sous la coupe des logiques financières et libérales. Au-delà de notre sens des responsabilités et de nos efforts, pour ne pas hypothéquer l’avenir de notre ville, ce débat contre l’austérité qui nous est imposée, reste ouvert et devant nous. C’est l’avenir des communes, et donc du pacte républicain, qui est entre nos mains. Je serai là, vous pouvez compter sur moi, pour défendre les Vénissians, les politiques de proximité, et mener un combat, que je considère comme capital, pour nos villes et notre démocratie.

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