Nouvelle cuisine centrale

… »Remettre en cause ce principe est une faute grave, car il touche à la cohésion du pacte républicain. »…

La construction de la nouvelle cuisine centrale entre dans une phase active. J’en rappelle l’objectif et la nécessité : à la rentrée 2018, le nouvel équipement pourra produire jusqu’à 6 300 repas jour, contre 3 200 aujourd’hui, avec des pointes à 4 500.

Les bénéficiaires seront les écoliers vénissians, dont les effectifs ne cessent d’augmenter, les enfants dans nos crèches, et les personnes âgées dans nos résidences. La qualité des repas et l’équilibre nutritionnel seront au rendez-vous. Garder une maîtrise publique d’un enjeu, à la fois sanitaire et social, est primordial, crucial, surtout en temps de crise. Pour des jeunes enfants vénissians, il peut en effet s’agir du seul repas consistant de la journée.

La solution de facilité, que prône l’opposition, et notamment la gauche socialo-libérale, c’est de tout déléguer à des opérateurs extérieurs. Mais une fois que vous aurez confié l’ensemble de vos leviers au privé, que restera-t-il de vos politiques de proximité, quels seront vos moyens d’intervention, auprès des familles les plus fragiles, auprès des Vénissians ? Vous les aurez bradés au plus offrant, et ce n’est pas ma conception du développement de notre ville. Vos soi-disant économies du moment se transforment en démission politique du lendemain, sur des enjeux aussi sensibles que la santé, l’enfance, l’école publique. A travers l’attribution de la DPV à la construction de la nouvelle cuisine centrale, l’Etat lui-même a reconnu l’utilité publique, et la notion d’intérêt général, que portait le projet.

Instrumentaliser un tel sujet en dit long sur les grosses ficelles démagogiques, que certains sont prêts à utiliser, par opportunisme personnel, très très loin de l’urgence sociale et des priorités des Vénissians. Je tiens à rétablir quelques vérités, pour stopper court à une campagne de désinformation, stérile et contre-productive.

1er mensonge : affirmer, sans creuser le sujet apparemment, qu’aucune étude de mutualisation n’a été lancée. C’est d’autant plus faux, que des groupes de travail ont été mis en place, et que des discussions ont bien sûr eu lieu, avec les villes de l’Est Lyonnais, du moins avec celles qui, à l’époque, n’avaient pas basculé dans le privé. Nous ne cherchions pas à avoir des clients supplémentaires à livrer, mais bien à mutualiser les moyens. Là encore, ce sont bien deux visions qui s’opposent.

Par ailleurs, oser dire que la cuisine centrale ne pratique pas l’égalité, et devient un outil de discrimination, dépasse l’entendement et confine à la mauvaise foi ridicule.

La surenchère ne fait pas une politique et, à vrai dire, l’argument qu’un Vénissian sur deux a participé par les impôts, à la construction de la cuisine centrale, me laisse sans voix. Oui bien sûr, des familles sans enfants ont participé au financement de la cuisine, oui, des personnes âgées imposables ont financé la construction de l’école Flora Tristan, oui, des couples peu sensibles au sport ou à la culture, soutiennent pourtant la vie de nos équipements, cela s’appelle l’impôt, à savoir la contribution de chacun à l’intérêt général, et à la collectivité. Remettre en cause ce principe est une faute grave, car il touche à la cohésion du pacte républicain.

Installez une fiscalité à la carte, et vous verrez que chacun se repliera sur ses petits intérêts, que tel quartier ne souhaitera plus développer les projets du quartier voisin, et réciproquement. On peut chercher à diviser, avec une pétition, qui, d’après ce que j’ai cru comprendre, ferait d’ailleurs l’objet d’une contre-pétition, on peut chercher à jouer aux apprentis-sorciers, avec des arguments fallacieux ou tendancieux.

Moi, je vous le dis de but en blanc, j’ai fait le choix des services publics pour rapprocher les habitants, j’ai fait le choix de rassembler la population, au lieu de la fractionner, j’ai fait, et je ferai toujours le choix du vivre ensemble, dans nos restaurants scolaires, comme dans tous les équipements de la Ville de Vénissieux.

Ce sont ces valeurs intangibles que notre majorité municipale partage, et qu’elle continuera d’incarner et de porter.

Je vous remercie.

 

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