Marche silencieuse en hommage à Yassine

Cette marche silencieuse montre combien l’émotion reste vive parmi les policiers, parmi les fonctionnaires, parmi la population vénissiane, après la tragique disparition, mercredi dernier, de Yassine Zobiri, jeune policier municipal de Vénissieux.

Son décès nous a tous bouleversés, secoués, touchés au plus profond de nous-mêmes. Les très nombreux messages de soutien, de solidarité, de la population, des collègues, en témoignent : partir si jeune est terrible, à plus d’un titre insupportable.

Cette marche silencieuse montre combien l’émotion reste vive parmi les policiers, parmi les fonctionnaires, parmi la population vénissiane, après la tragique disparition, mercredi dernier, de Yassine Zobiri, jeune policier municipal de Vénissieux.

Son décès nous a tous bouleversés, secoués, touchés au plus profond de nous-mêmes. Les très nombreux messages de soutien, de solidarité, de la population, des collègues, en témoignent : partir si jeune est terrible, à plus d’un titre insupportable.

Tout le monde est sous le choc : les fonctionnaires de la DUPS, qui viennent de perdre un collègue, la police nationale, tous les personnels en charge du maintien de l’ordre.

Habitant de Grigny, âgé de 30 ans, affecté à Vénissieux, Yassine a perdu la vie dans le cadre de l’exercice de ses fonctions, alors que lui et son collègue Pascal, poursuivaient un véhicule volé, pour conduite dangereuse. Vous le savez, l’enquête a depuis progressé rapidement et un lyonnais de 27 ans a reconnu les faits. Il s’est constitué prisonnier au commissariat d’Auxerre, puis a été mis en examen pour homicide involontaire aggravé. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Lyon, l’heure est désormais à la justice.

Mais en ce jour, je tiens avant tout à adresser à la famille de Yassine, à ses proches, tout mon soutien et toute ma solidarité dans cette épreuve douloureuse. Je pense également à Pascal, son collègue meurtri, très durement éprouvé, et marqué par ce drame.

Cette marche silencieuse est l’occasion de faire corps, d’exprimer ensemble notre émotion collective, face à un événement tragique que la ville de Vénissieux n’oubliera jamais. Elle nous permet de dialoguer, de parler, d’échanger, dans un contexte traumatisant, et psychologiquement très difficile.

Je tiens avec vous à saluer le travail accompli par les fonctionnaires de la police municipale et de la police nationale, qui remplissent des missions à risques au service des habitants, du respect des règles communes qui s’imposent à tous. Ces missions, ils les accomplissent avec dévouement, professionnalisme, avec le souci de proximité, de protection et de contact, au plus près des habitants et des populations.

Tout le monde aujourd’hui doit prendre conscience des dangers et des difficultés auxquels ces fonctionnaires dévoués sont exposés, bien souvent au quotidien.

Yassine est mort dans l’exercice de ses fonctions, parce qu’il était de son devoir de sanctionner des comportements irresponsables et dangereux, sur la voie publique.

C’est la raison pour laquelle je condamne avec la plus grande fermeté ces agissements irresponsables, qui mettent en danger des vies, celles des habitants, celles des professionnels, et en particulier ceux dont les missions sont de secourir la population.

Je dénonce cette surenchère de comportements intolérables, et cette spirale d’une violence toujours plus gratuite, toujours plus aveugle, toujours plus radicale. Personne ne doit en relativiser la portée. Cette banalisation de la violence n’est pas acceptable, ici à Vénissieux, comme ailleurs. Elle est insupportable pour les habitants qui la subissent au quotidien, insupportable face au drame humain que notre ville vient de connaître. Dénoncer cette violence gratuite est aussi ce qui nous réunit aujourd’hui, en ce jour de vive émotion et de chagrin profond, face à la disparition de l’un des nôtres.

Pour l’ensemble de ces raisons, et dans une période très douloureuse pour chacun d’entre nous, je remercie les collègues de Yassine, les forces de police très touchées elles aussi, et les Vénissians, d’avoir pris part à cette marche silencieuse.

Nous tenions tous à exprimer notre peine immense et notre solidarité indéfectible, à l’égard de la famille et des proches de Yassine.

X