Le vote des Vénissians bafoué par la droite et l’extrême droite

Mesdames, Messieurs, Vous le savez, le 23 janvier, le rapporteur public du Conseil d’État a conclu à l’annulation des élections municipales de Vénissieux.

Malgré l’importance de cette audience pour notre ville, j’étais seule présente. Aucun autre candidat, pas même Monsieur Girard qui a pourtant saisi le tribunal, n’est venu. Les manœuvres mises en œuvre par Monsieur Benedetti pour constituer sa liste sont les seuls éléments entraînant l’annulation de l’élection.

Le rapporteur public propose l’inéligibilité de Monsieur Benedetti. La gravité des faits qui lui sont reprochés impose cette solution. On ne triche pas avec le suffrage universel !

Mais rien, aucune irrégularité, aucune fraude ne m’est reprochée. Mon élection et celle de la liste que je conduisais « Rassembler les Vénissians et tenir le cap à gauche » est propre et n’aurait pas dû être contestée.

Mais Monsieur Girard, refusant sa défaite, s’est engouffré dans la faille ouverte par Monsieur Benedetti pour remettre en cause votre vote. C’est un très mauvais coup porté à notre ville et à ses habitants. Le vote des Vénissians bafoué par la droite et l’extrême droite.

Depuis mars 2014, nous avons travaillé, nous avons avancé. L’annulation des élections stoppe ce travail. Si le Conseil d’État suit l’analyse de son rapporteur, demain Vénissieux n’aura plus de conseil municipal, et n’aura donc plus de maire.

La loi prévoit en effet qu’en cas d’annulation d’un scrutin, le conseil municipal est dissous et remplacé par une délégation spéciale désignée par le Préfet. La délégation ne fait que gérer les affaires courantes.

Il faudra donc attendre qu’une nouvelle élection ait lieu, dans les trois mois, pour que nos projets reprennent. J’ai pris toutes les dispositions possibles pour éviter que la ville et les habitants soient pénalisés.

Le groupe scolaire du centre et la construction de la cuisine centrale sont déjà actés, le parking Billon/Marcel-Paul sera aménagé. Mais nous ne pourrons pas voter le budget qui devait être examiné en février, prévu sans augmentation des taux d’imposition et respectant les engagements du contrat communal. Nous ne pourrons pas mettre en œuvre des décisions importantes que j’avais préparées avec mes adjoints et les élus de la majorité.

C’est un coup d’arrêt. Nous reprendrons notre marche dès que vous vous serez à nouveau exprimés.

Je souhaite que ce soit le plus rapidement possible, pour que nous effacions les petits calculs politiciens de la droite et de l’extrême droite qui n’acceptent toujours pas la confiance que vous m’aviez manifestée en mars dernier. Je vous remercie à nouveau, et vous dis à bientôt.

 Michèle Picard

Maire de Vénissieux

Conseillère Métropolitaine

Lettre aux habitants

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