Indira Gandhi, « la mère de l’Inde »

31 octobre 2014

Dans une société très patriarcale, Indira Gandhi, femme brillante, a occupé la position la plus élevée dans une Inde composée de plus de 550 millions d’habitants. Marchant sur les traces des géants comme Mahatma Gandhi et Jawaharlal Nehru, son père, elle occupe le poste de Premier ministre de 1966 à 1977, et de 1980 à 1984.

A cette époque en Inde, la misère est endémique, le système éducatif déficient, l’économie au plus bas, la démographie exponentielle et la bureaucratie gangrène l’administration à tous les étages. Indira Gandhi s’empare de ces redoutables défis dès sa prise de pouvoir. Dans un même élan, elle nationalise les grandes banques, à l’instar de la France au sortir de la seconde guerre mondiale, à travers le programme du Conseil national de la Résistance. Puis elle abolit les privilèges profitant aux maharadjahs et autres princes.

Dans une société très patriarcale, Indira Gandhi, femme brillante, a occupé la position la plus élevée dans une Inde composée de plus de 550 millions d’habitants. Marchant sur les traces des géants comme Mahatma Gandhi et Jawaharlal Nehru, son père, elle occupe le poste de Premier ministre de 1966 à 1977, et de 1980 à 1984.

A cette époque en Inde, la misère est endémique, le système éducatif déficient, l’économie au plus bas, la démographie exponentielle et la bureaucratie gangrène l’administration à tous les étages. Indira Gandhi s’empare de ces redoutables défis dès sa prise de pouvoir. Dans un même élan, elle nationalise les grandes banques, à l’instar de la France au sortir de la seconde guerre mondiale, à travers le programme du Conseil national de la Résistance. Puis elle abolit les privilèges profitant aux maharadjahs et autres princes.

« Vous devez être le changement que vous désirez voir en ce monde »

Elle est très vite confrontée à de graves difficultés intérieures liées notamment aux revendications séparatistes de certains états de l’Inde dont le Penjab, composé principalement de Sikhs. En cette période trouble, la corruption nécrose la société. Face à des attaques très virulentes de ses opposants, elle se retrouve contrainte de dissoudre le Parlement en 1977, perd les élections et son siège de Premier ministre.

« Tout homme libre doit s’activer à rendre libre la vie des autres »

Cette période de transition va mettre en lumière les dissensions du nouveau gouvernement, affaibli par la fraude, le marché noir et les malversations. Elle remporte aisément les élections législatives de 1980 retrouvant ainsi sa place dominante.

Le 31 octobre 1984, et malgré toutes les mises en gardes, elle est assassinée par ses propres gardes du corps Sikhs. Quelques semaines auparavant, lassée de la rébellion, elle avait ordonné le raid de l’armée indienne pour déloger les fondamentalistes Sikhs installés dans le temple d’Or d’Amristar, provoquant la mort de plus de 400 personnes.

« Si je dois mourir au service de la nation, je le ferai avec fierté »

La mort d’Indira Gandhi provoque des émeutes lors desquelles un million de Sikhs sont tués par la foule. C’est dans ces circonstances dramatiques que Rajiv Gandhi succède à sa mère et devient Premier ministre, seulement quelques heures après son meurtre.

Indira Gandhi a acquis une renommée internationale, mais elle était aussi une femme d’État au bilan mitigé. Cette personnalité aux multiples facettes fut tour à tour héritière, politicienne de haut vol, personnage charismatique, dictateur et martyre. Elle a certes usé de son pouvoir, encouragé la corruption et a eu recours à des mesures répressives, mais elle a réussi un tour de force en permettant à l’Inde de devenir autosuffisante sur le plan agricole et en sortant son pays d’un sous-développement où deux siècles de pillage anglais l’avaient maintenu. Sa politique éducative volontariste a permis l’émergence d’une multitude de personnalités scientifiques et techniques, permettant à l’Inde de s’ouvrir vers l’occident. Elle a également fait inscrire dans la Constitution, le principe d’égalité salariale homme-femme et orienté son pays vers l’une des économies les plus dynamiques dans le monde.

Durant ses quinze années de gouvernance, elle s’est forgé une réputation de femme à poigne, critiquée par ses adversaires, adulée par ses partisans notamment chez les paysans, les jeunes et les pauvres qui voyaient en elle, la « déesse de l’Inde ».

Aujourd’hui en Inde, énormément d’établissements publics portent son nom. Quoi qu’on en dise, Indira Gandhi, résolument progressiste, était une dirigeante d’envergure internationale. 30 ans après sa mort, elle suscite encore les passions. Cette personne d’exception, première femme chef d’État au monde, a eu un parcours intense. En tout état de cause, elle a consacré sa vie au service exclusif de son pays qu’elle a mené sur la voie de la modernisation.

 

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