Contrat de ville métropolitain 2015/2020

Pour Vénissieux, trois secteurs ont été retenus en quartiers prioritaires politique de la Ville. […] 18 orientations et 45 mesures vont mobiliser les moyens de tous les partenaires.

La loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine de février 2014 ont posé le nouveau cadre des contrats de ville 2015-2020, et réformé la géographie prioritaire de la politique de la ville, en resserrant le nombre de quartiers prioritaires (QPV) de 1 300 contre 2 600 auparavant.

Ainsi pour Vénissieux, trois secteurs ont été retenus en QPV.

  • Le périmètre du plateau des Minguettes est élargi aux quartiers des Clochettes à Saint-Fons et devient le QPV Minguettes-Clochettes.
  • Le périmètre du quartier Max Barel est élargi, pour devenir le QPV Duclos-Barel.
  • Le quartier des Acacias, au nord de la commune s’inscrit dans un périmètre plus large, comprenant une partie du territoire sur l’arrondissement de Lyon 8ème, le QPV Etats-Unis-Langlet Santy.

Il est également utile de rappeler, que la convention d’application locale vénissiane que nous allons signer, s’inscrit dans un contexte de création de la Métropole de Lyon, au 1er janvier 2015.

Selon les derniers chiffres connus (2010) 25 500 Vénissians habitent en territoire politique de la ville, soit 41% de la population vénissiane.

Le sud-est lyonnais, particulièrement Vénissieux et Saint-Fons, concentrent une très grande précarité des habitants. Il serait illusoire, et même dangereux, de croire que la politique la ville règlera les difficultés de vie des habitants. Elle ne fait que panser, tant bien que mal, les plaies. L’observatoire national des politiques de la ville évoque d’ailleurs, les limites de nos actions sur ces territoires.

Ces quartiers sont les premiers touchés par les crises économiques et sociales. La pauvreté y est de plus en plus prégnante. Le taux de pauvreté est trois fois plus élevé sur ces quartiers, que sur les autres territoires. Un jeune sur deux y vit sous le seuil de pauvreté.

Malgré le bilan très positif, dans la mise en œuvre de la convention ANRU et du CUCS, le territoire des Minguettes et Max Barel reste encore marqué par de fortes difficultés sociales. La dégradation sociale s’étend d’ailleurs à d’autres quartiers de la ville.

Sur les Minguettes, nous avons trois fois plus de bénéficiaires du RSA, que sur le reste de la métropole, et plus de 80% des familles monoparentales vivent sous le seuil des bas revenus. Le revenu fiscal médian des habitants y est 2,3 fois moins élevé, que celui de la métropole.

Les services de la ville et l’ensemble des partenaires s’impliquent avec force et détermination, pour améliorer la situation de ces quartiers. Pourtant, jamais ces politiques ne pourront se substituer aux missions régaliennes de l’Etat, en terme d’emploi, d’éducation, de sécurité. Les deux doivent avancer de pair. D’autant que nos collectivités sont, elles-aussi, frappées de plein fouet par l’austérité. Aujourd’hui, on nous demande de faire plus, avec moins de moyens.

La politique volontariste de la ville, et la richesse des partenariats, noués pendant des années, sur nos quartiers, en politique de la ville, ont permis de desserrer l’étau de la ghettoïsation. Nos actions communes, en terme d’éducation, de sécurité, d’accès à la santé, à la culture, permettent de soulager les populations les plus fragiles. Nous ne devons rien lâcher, pour améliorer le quotidien des habitants. L’enjeu social, humain, est primordial.

Lors du comité de pilotage GPV du 18 décembre 2014, avec le Préfet délégué à l’égalité des chances, et le vice-président de la métropole délégué à la politique de la ville, nous avons défini sept axes déterminants, pour la convention locale du contrat de ville qui couvre la période 2015-2020. Ce projet de territoire comprend un volet développement social, un volet développement économique, et un volet développement urbain, car il ne saurait y avoir de développement urbain, sans humain.

Ces enjeux se déclinent en 18 orientations et 45 mesures, qui mobiliseront les moyens de tous les partenaires. Ensemble, nous allons développer un certain nombre d’axes de travail. Je n’en citerai que quelques uns. En matière d’insertion professionnelle et d’accès à l’emploi durable. Pour notre jeunesse, nous voulons favoriser l’accès à la formation. Intervenir sur le triptyque Education/Formation/Emploi, c’est agir efficacement contre le chômage des jeunes.

Nous pourrons nous appuyer sur la charte de coopération ville- entreprises signée, dans un premier temps, par 25 entreprises vénissianes, pour créer des passerelles entre le monde du travail et les 15-25 ans.

Pour les femmes, particulièrement touchées par la précarité, nous souhaitons favoriser la diversification des choix professionnels, en travaillant avec le CIDFF.

Nous poursuivrons notre soutien à la réussite éducative, notamment au travers du dispositif Programme de Réussite Educative, avec son élargissement au public collégien, le dispositif ACTE, le soutien à la parentalité, en prenant particulièrement en compte les familles monoparentales.

Le soutien à la culture comme vecteur d’émancipation et de développement personnel sera conforté, en agissant notamment sur la lecture et l’écriture.

En matière de prévention de la délinquance et d’accès aux droits.

Nos axes porteront sur l’accès aux soins, la lutte contre l’obésité, la prévention des addictions.

Enfin, nous poursuivrons la diversification de l’offre de logements sur le plateau des Minguettes (logements sociaux, accession sociale, libre…).

D’autres chantiers s’ouvrent à nous. La mise en place du conseil citoyen, qui sera opérationnel en début d’année 2016. Dans le cadre du QPV Minguettes-Clochettes, commun à Vénissieux et St Fons, les équipes auront à travailler en collaboration.

Je vous remercie.

 

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