CONSEIL MUNICIPAL – Protocole pour l’Insertion et l’Emploi 2015/2019

Ce protocole d’accord, signé par les collectivités territoriales au sein de l’association UNI-EST et l’Etat, pour une période de 5 ans, est le cadre de référence du plan pour l’insertion et l’emploi. Il vise à mettre en œuvre un programme d’actions, afin de favoriser l’accès ou le retour à l’emploi, des personnes les plus en difficulté. Vu le taux de chômage actuel en France (le pic historique de 1997 a été dépassé en mars 2013), la précarité des jeunes, les phénomènes de déscolarisation, le mur contre lequel se heurtent les chômeurs de plus de 50 ans, il y a urgence à agir. De plus en plus d’hommes, de femmes, de jeunes se retrouvent sans activités, sans solution, éloignés de tout, et plongés dans une véritable détresse sociale. L’emploi et l’insertion ne sont pas des prérogatives des communes, mais la ville de Vénissieux a toujours voulu apporter sa contribution en la matière. Nous voulons être utiles, nous voulons agir, nous voulons appuyer sur les leviers de nos politiques de proximité, mobiliser tous les partenaires possibles, être un des éléments moteur de cette lutte contre le chômage, sur des territoires que nous connaissons très bien. Je crois en cette économie de proximité, si tant est que les politiques d’austérité nous laissent respirer.

Le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE), en cohérence avec les politiques publiques, mais aussi notre Contrat de Ville 2015-2020, est un outil qui favorise à la fois la dimension intercommunale, et l’ancrage local. Accueil, accompagnement social, formation, orientation, développement de l’économie sociale et solidaire, tout doit être fait pour remettre sur les rails de l’emploi-insertion, les jeunes sans diplômes notamment. Dans les quartiers CUCS, la population non diplômée atteint 30%, voire 40%, contre 18,3% en moyenne, à l’échelle de l’agglomération lyonnaise. Les 14 communes du PLIE comptent, à elles seules, 43% des allocataires RSA du département.

C’est contre cette précarité quotidienne, familiale et liée à l’emploi, que nous devons tous nous mobiliser. J’ouvre une parenthèse : pourquoi, dans un tel contexte, la Région vient-elle d’abandonner le CERTA, centre de formation historique des Minguettes auprès duquel des jeunes, provenant des missions locales de l’est lyonnais, venaient suivre des formations. Il y a parfois des incohérences politiques qui nous laissent sans voix… Fermons la parenthèse.

Ce protocole d’accord entre en résonance avec la charte de coopération que nous allons signer, entre la ville et les entreprises locales, en fin de semaine. Là encore, nous voulons dresser des passerelles entre les entreprises et la jeunesse vénissiane, pas uniquement sous l’angle de l’emploi, mais dans une optique d’animations et d’échanges, entre la population et le tissu économique local.

Le contrat de services n’est pas la seule dynamique qui unit commune et PME ou TPE, je crois à un contrat d’appartenance à un territoire, un contrat de partage civique, un contrat de confiance réciproque. Je remercie en tout cas les 25 entreprises signataires qui se sont engagées à renforcer leur coopération, afin de soutenir le développement du territoire vénissian. Vénissieux a retrouvé une réelle attractivité auprès des acteurs économiques, c’est une chance, le fruit d’une politique aussi, que nous allons continuer d’exploiter pour dynamiser tous nos quartiers, et développer les emplois de proximité. C’est un combat long, difficile, que nous menons, avec une énergie et une détermination de tous les instants.

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