Conférence de presse des élus métropolitains

Après l’annulation des élections municipales de Vénissieux, et notre absence, pendant près de 3 mois du Conseil métropolitain, notre liste « Rassembler les Vénissians, tenir le cap à gauche » revient, légitimée et plus que jamais confortée.

Avec près de 43 % des suffrages exprimés, notre liste a réalisé un score encore plus fort qu’en 2014. Nous avons gagné un conseiller métropolitain supplémentaire ! Je voudrais, avant tout, remercier les groupes politiques de la Métropole qui nous ont soutenus, lors de ces élections.

Aujourd’hui, nous sommes de nouveau présents au sein de la Métropole et déterminés à y jouer pleinement notre rôle. Je tiens à préciser que nous faisons bien partie de la majorité métropolitaine, même si nous ne sommes pas dans l’exécutif. Même si pendant notre absence, la réflexion sur le pacte de cohérence métropolitain a avancé, nous restons force de propositions et seront très attentifs sur les conditions de sa mise en œuvre.

Il n’y aura pas d’opposition frontale et systématique à la mise en commun de certaines compétences, mais il y aura, par contre, une vigilance accrue en matière d’exercice démocratique au sein de l’assemblée métropolitaine. La Métropole se met en place dans un contexte économique et social difficile. Comme toutes les collectivités, la métropole n’est pas épargnée par les cures d’austérité imposées par le gouvernement.

Si l’on peut concevoir que des priorités s’imposent, que des choix devront être opérés, cela ne peut se faire sans concertation avec les élus et les villes concernés, dans le respect des territoires et du travail mené.
Exemple de la Préfabrique Opéra : un projet déjà très avancé avec les différents partenaires remis en cause par le désengagement, sans aucune concertation, de la Ville de Lyon notifié par l’Adjoint à la Culture et celui du Grand Lyon, qui d’ailleurs ne nous jamais été notifié officiellement encore à ce jour.

Vénissieux, 3ème ville du département, 6ème ville de Rhône-Alpes, est déterminée à tenir toute sa place dans la métropole. 10ème arrondissement de Lyon NON, porte d’entrée sud d’une agglomération sans fracture OUI.

Nous défendrons les grands projets structurants de la ville

  • Rénovation urbaine du plateau des Minguettes
  • Secteur du Puisoz
  • Cœur de Ville
  • Quartier gare avec tous les aménagements que cela implique en termes de voirie.

Nous attendons du Sytral qu’il réalise, durant ce mandat, l’extension du parking acté publiquement par Bernard Rivalta, ancien président du Sytral, à l’occasion de l’inauguration du Point Relais Gare de Vénissieux le 11 juin 2013 – en attendant la création d’une ligne forte avec un second parc relais au sud de la Ville.

Nous défendrons tout ce qui touche au quotidien des habitants en terme de voirie, de trottoirs, de propreté, mais aussi concernant les nouvelles compétences sociales de la Métropole.

La Métropole ne saurait avancer sans la 3ème ville du département. Il est donc important que Vénissieux soit représentée dans certaines instances, comme par exemple le Sytral ou encore la Commission locale d’Insertion,  dont la présidence de la CLI 9 pourrait être attribué à un élu métropolitain vénissian (69% des bénéficiaires sont des habitants de notre ville).

Notre vision de la Métropole :

  • Une métropole qui ne se substitue pas aux communes.
  • Une métropole qui ne se transforme pas en technostructure.
  • Mutualiser des compétences oui bien sur, mais dans le respect les choix politiques des communes et des populations, en associant les maires et les élus aux décisions.
  • Une métropole équitable et solidaire sur tous les territoires, le développement de la ville centre ne doit pas se faire au détriment des autres territoires.
  • Pour une action dans la transparence garant d’une équité sur tout le territoire de la Métropole.

Un contre-exemple : En ce qui concerne la compétence du réseau de chaleur, alors que les enjeux sont de tailles, nous avons eu connaissance de l’existence d’une convention de transfert de gestion mi-novembre, après une rencontre avec la vice présidente à l’énergie, convention qu’il a fallu travailler dans l’urgence et la précipitation en moins d’un mois pour un dossier aussi sensible. Si je peux comprendre l’urgence de mettre en place les actions liées à cette nouvelle compétence par la Métropole, travailler dans la précipitation n’est pas la solution.

Il en est ainsi pour tous les grands projets structurants d’agglomération utiles et nécessaires aux habitants : encore beaucoup d’interrogations sur de nombreux sujets pour lesquels nous exigeons une véritable collaboration en lien avec les vice-présidents.

Tout comme sur les compétences du Conseil général transférées à la Métropole. Dans un contexte où les difficultés sociales de nos populations sont de plus en plus fortes, la nouvelle organisation territoriale doit s’attacher à développer tous nos territoires, notamment les plus fragiles.

Nous refusons toute vision libérale qui mettrait en concurrence les territoires entre eux, au détriment des populations et des missions de service public

  • Alors que les besoins explosent,
  • Alors que l’État ne remplit plus son rôle, ne remplit plus ses missions régaliennes, transfert des compétences aux collectivités sans aucune compensation financière,
  • Alors que la saignée dans le budget des collectivités est une atteinte grave à la capacité d’action de nos services publics.
  • Une politique d’austérité qui pénalise doublement les habitants, notamment sur les effets néfastes, que ces politiques provoquent déjà en matière d’investissement. Les collectivités, ne l’oublions pas, sont à l’origine de près de 70% de l’investissement public.

Pour les entreprises et le BTP, c’est l’équivalent d’une perte de croissance de 0,2% par assèchement de leur carnet de commandes. L’économie de proximité, l’emploi, les entreprises, vont être touchés, l’activité ralentie : est-ce ainsi que l’on imagine une sortie de crise, en cassant la croissance et les investissements, et en favorisant de fait, l’inégalité de développement entre les territoires ?

Le 11 janvier dernier, les Français ont massivement exprimé leur volonté d’une République debout. Je crois qu’ils défendaient aussi, au-delà du symbole, une certaine conception de la République, la République française, une et indivisible, avec des services publics debout,  en capacité de répondre aux besoins des populations sur la base des principes fondamentaux qui la fonde : Liberté, Égalité et Fraternité.

Je crois donc nécessaire et urgent de redonner aux communes, les moyens de leurs politiques de proximité, pour raffermir le pacte républicain, le vivre ensemble et la continuité territoriale. Étouffer les financements et les compétences des communes, c’est étouffer la République.

C’est le sens de notre action, au sein de la métropole. Pour notre ville, les Vénissians, et les habitants de l’agglomération.

Je vous remercie.

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