Agenda d’Accessibilité Programmée

… »la ville de Vénissieux compte près de 200 bâtiments, mais je constate également que, grâce au travail mené depuis 2005, la majorité des bâtiments de la ville, est déjà accessible aux personnes en situation de handicap. »…

Personne ne sera étonné, que de très nombreuses communes n’aient pas pu satisfaire dans le temps imparti, à savoir 10 ans, les exigences de la loi de février 2005.
La mise aux normes d’accessibilité pour les personnes handicapées aux établissements recevant du public, est un chantier considérable, qui nécessite de nombreux travaux, certains complexes, et d’importants financements.
Cette loi est une loi juste, mais sa mise en œuvre ne pouvait se faire en un claquement de doigts. Pour donner un ordre d’idée, la ville de Vénissieux compte près de 200 bâtiments, mais je constate également que, grâce au travail mené depuis 2005, la majorité des bâtiments de la ville, est déjà accessible aux personnes en situation de handicap. Il nous faut donc poursuivre nos efforts, et c’est la raison pour laquelle nous avons mis en place l’Ad’AP (agenda d’accessibilité programmé), pour une nouvelle période de neuf ans. Près de 1 400 actions seront nécessaires, pour mettre en accessibilité l’ensemble du patrimoine de notre ville.
Notre stratégie dégage quelques priorités : accessibilité des abords bien sûr, mais aussi à l’intérieur des bâtiments où, dans certains cas, il nous faudra repenser l’accès à l’ensemble des services, à un seul et même niveau.
Nous allons privilégier également le handicap sensoriel, qui concerne une part importante de la population, avec de meilleures signalétiques, des accompagnements auditifs.
La mise aux normes sera échelonnée dans le temps, en fonction de l’importance du bâtiment, de sa fréquentation, et des services rendus aux usagers. Mener toutes les opérations en même temps est impossible, aussi bien techniquement, que financièrement. Mais, et c’est important de le signaler, les actions de mise en accessibilité seront lancées, de manière équitable dans chaque quartier.
Le coût de l’opération est estimé à 7,5 millions d’euros, valeur fin 2025, qui pourra être ramené à 700 000 euros par an, pour la période 2017 à 2025. Par types de bâtiments, plus de 2,5 millions de travaux concerneront le scolaire, 1 million pour les équipements sportifs, idem pour la culture, etc.
C’est un investissement considérable, qui sera inscrit dans le cadre de la PPI, mais qui pose à nouveau le débat du financement de la loi, et du transfert de la majorité des charges de l’Etat, vers les collectivités.

A l’heure de l’austérité imposée par le gouvernement, et de la chute des dotations vers les collectivités, on peut mesurer à quel point l’équilibre budgétaire des collectivités, devient quasi injouable.

Par ailleurs, je profite de cette délibération, pour rappeler que notre ville agit dans de nombreux domaines en faveur des personnes handicapées, et de la lutte contre les discriminations. Quelques exemples parmi d’autres : la signature d’une convention avec le Centre de Recherche et d’Education par le Sport et la Santé (CRESS), afin de soutenir les clubs dans leur approche du « sport et du handicap », l’ouverture cette année d’une classe expérimentale à Anatole France, dans le cadre du plan autisme du gouvernement, ou encore des dégrèvements d’impôt accordés aux personnes handicapées, depuis 2011.
Je rappelle aussi que nous avons facilité l’installation d’un Centre d’Action Médico-Sociale Précoce, dans notre commune, une infrastructure associative qui accueille 45 enfants de 0 à 6 ans, présentant tous types de handicap. Jamais dans son histoire, Vénissieux n’a exclu une part de sa population, et ce n’est pas près de changer avec notre majorité.
Je vous remercie.

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