Accueil des nouveaux enseignants

…c’est bien sous le signe de la tolérance, de la solidarité et des sciences humaines, que la ville de Vénissieux vous tend les bras, et vous souhaite la bienvenue

 

Bienvenue à Vénissieux. Notre équipe municipale, nos services et nos agents, sont heureux de vous accueillir dans la 3ème ville du Rhône de 62 000 habitants.

Une ville en pleine expansion, une ville en plein essor, une ville tournée vers son avenir, au cœur de l’agglomération lyonnaise, mais fidèle à ses racines industrielles et populaires.

Une ville, surtout, qui aime l’école publique, laïque et gratuite, qui y tient et qui se donne les moyens de la défendre, et de la faire vivre au quotidien ! Oui, l’école de la République est le creuset d’un monde plus ouvert, plus tolérant, plus éclairé, d’un monde plus juste.

A l’heure où l’on s’inquiète, à juste titre, du vivre ensemble, une partie de nos réponses est là, dans les écoles maternelles, élémentaires, dans nos collèges et lycées. Elle est dans la pédagogie, dans l’accès aux savoirs, à tous les savoirs sans discrimination, dans la curiosité que vous entretenez tout au long de l’année, auprès des enfants et des jeunes vénissians. Ce n’est pas moi qui vais rappeler l’importance de vos métiers, mais je voulais vous souligner la considération que notre ville a toujours eue, à l’égard de tous les personnels de l’Education Nationale. Oui, soyez sûrs d’une chose, vous avez été affectés dans une ville qui aime et qui défend son école publique. Si besoin est de vous rassurer, sachez que je serai avec l’adjointe à l’éducation, Véronique Callut, mais aussi tous nos services publics de proximité, à votre écoute.

Si l’on devait passer de la théorie à la pratique, des paroles à l’action, la rentrée 2016 nous offrirait un bel exemple. Il faut traduire notre volonté et nos choix politiques en actes concrets, et cette transition porte le nom de Flora Tristan. Depuis quelques semaines, Vénissieux compte un 21ème groupe scolaire, au service des enfants, des enseignants, mais aussi des familles. C’est l’investissement le plus important de ce mandat, à hauteur de 14 millions d’euros, et les parents et enseignants nous ont fait part de leur satisfaction, au sujet des locaux et des conditions de travail, dans ce nouvel établissement.

Dans le premier degré, nous faisons face à une forte augmentation des effectifs, 9 400 écoliers cette année, contre 9 100 en 2015.

Comme toutes les grandes villes d’agglomération, Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Saint-Priest…, nous sommes parfois contraints de pousser les murs, malgré l’ouverture de deux groupes scolaires, en l’espace de trois ans. Mais je pense sincèrement que nos efforts et notre détermination, permettent aux professeurs d’écoles de développer toute la diversité de leur méthode pédagogique.

Oui, nous investissons au quotidien, nous investissons pour l’avenir de nos enfants : en moyenne et par an, 800 000€ dans le cadre des opérations de réhabilitation, et travaux liés à la carte scolaire ; 550 000€ pour la maintenance du patrimoine scolaire ; et en 2016, 180 000 euros pour les espaces extérieurs des écoles.

Vous êtes, en cette rentrée 2016, 239 enseignants nouvellement nommés sur la commune, découpée désormais en trois circonscriptions. Soit 27 % de la population enseignante. Nous comptons 135 arrivées dans le 1er degré, 104 dans le second degré, avec une nouvelle principale au collège Jules Michelet.

La dynamique vénissiane, dont je parlais en introduction, s’inscrit dans ces chiffres. Il y a un renouvellement, un élan incontestable, d’autant plus prometteur qu’il faut se souvenir de l’époque, pas si lointaine, où des établissements de Vénissieux perdaient des élèves. Dans le primaire, nous avons enregistré, cette année, 25 ouvertures de classes, dont Flora Tristan, et 5 fermetures, auxquelles ont répondu vos nominations.

Autre fait marquant : l’ouverture d’une classe expérimentale, dans le cadre du plan autisme du gouvernement, à Anatole France.

Je me réjouis également que les directions des écoles restent très stables, et quand certains demandent une mutation, c’est pour rester, en règle générale, à Vénissieux. Je lis dans cette fidélité à nos enfants et à notre commune, un signe fort de la volonté de construire une éducation et une citoyenneté, dans la durée.

Aujourd’hui, je crois que nous écrivons une nouvelle page, forte des synergies que nous avons su mettre en place, entre l’éducation nationale, les parents d’élèves et les services de la mairie. Nous insistons pour une école publique, non pas parmi notre ville, mais en prise directe avec notre ville. Cette nécessité passe par une continuité, et les prolongements sont nombreux.

  • Passerelle avec la réforme des rythmes scolaires que nous avons voulue, malgré le coût important pour notre collectivité locale, ambitieuse et adaptée aux besoins des enfants, dans la suite de leur apprentissage à l’école.
  • Passerelle avec la citoyenneté et le renouvellement, en novembre prochain, du Conseil Municipal Enfants, composé de 46 jeunes élus, issus des classes de CM1 et CM2 de Vénissieux.
  • Passerelle avec les enjeux sanitaires, en liaison avec le travail des Ateliers Santé Ville, grâce aussi à la qualité des repas servis, par notre cuisine centrale. Là encore, le choix de garder une maîtrise publique, en matière d’alimentation et d’équilibre nutritionnel, est un choix fort, un choix que notre majorité revendique et assume.

Pour fermer la parenthèse, une nouvelle cuisine centrale verra le jour à la rentrée 2018.

  • Passerelle avec l’APASEV, Association pour la promotion des activités socio-éducatives de Vénissieux, pour tous les enfants, entre école et loisirs, entre temps scolaire et temps des loisirs pendant les vacances.
  • Passerelle avec tous nos équipements sportifs, culturels, que vous ne tarderez pas à découvrir, comme la Médiathèque Lucie-Aubrac, notre cinéma Gérard-Philipe, l’école de musique, notre théâtre municipal, ou encore le complexe sportif Laurent Gérin, le Centre Nautique Intercommunal, etc.
  • Passerelle avec nos équipements polyvalents jeunes, dans le cadre d’opérations de sensibilisation sur les droits de l’enfant, les droits des femmes, les rapports filles-garçons.

Toutes ces connexions montrent à quel point nous tenons à une école publique, de plain-pied avec la cité, école de la vie et école de la ville.

Elle n’est pas, vous le savez, un secteur marchand, et je préfère aux règles de la rentabilité, les principes essentiels de l’éveil, de l’apprentissage, de l’ouverture au monde et de l’épanouissement. Ça ne se mesure pas avec une calculette, oui, mais c’est ce qui fonde notre socle commun et notre vivre ensemble. Les politiques d’austérité sapent les fondations des sciences humaines, dont elles ont fait une cible.

De même, l’affaiblissement ou la remise en cause de la laïcité, représente un risque majeur de morcellement de notre société. Ces questions des sciences humaines et de la laïcité, sont des questions que porte en elle l’école publique.

La ville de Vénissieux a engagé ce combat pour la défense de la laïcité, pour revenir à l’essentiel, c’est-à-dire à l’esprit de tolérance et de respect qui l’anime. Il y a des principes qui interdisent et des principes qui protègent. La laïcité est un principe qui protège. La loi de 1905 ne combat pas la religion, quelle qu’elle soit. L’opinion spirituelle relevant de la conscience individuelle, elle en empêche par contre l’influence dans les espaces politiques, administratifs, publics, comme l’école bien sûr.

C’est dans cet esprit que nous avons créé la commission laïcité et vivre ensemble, un lieu de débat, de sensibilisation et de valorisation, des actions entreprises en faveur de la laïcité. Laïcité et vivre ensemble dans les secteurs de l’éducation, de la petite enfance, du sport, de la culture, de la relation avec les services municipaux, autant de domaines qui doivent ouvrir le champ de nos réflexions.

Je tiens également à saluer le travail et le formidable engagement, des délégués départementaux de l’Education Nationale de Vénissieux, au quotidien, comme lors de la journée de la laïcité, à laquelle nous associons des écoliers, des jeunes des EPJ et des élus du Conseil Municipal Enfants.

Voilà, c’est bien sous le signe de la tolérance, de la solidarité et des sciences humaines, que la ville de Vénissieux vous tend les bras, et vous souhaite la bienvenue.

Je vous remercie.

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